Les plantes se protègent de la radioactivité

Publié le par Issaka Salia Ousseini

Les conclusions de leur recherche (faite dans la région de Tchernobyl) ont été publiées par de nombreux médias étrangers, renommés et spécialisés. Selon eux, les connaissances qu'on a acquises seront utiles lors d'une potentielle plantation des végétaux dans l'univers. "Le jour où les gens voudront aller sur Mars, ils seront bien obligés d'y cultiver des plantes. Mars a une atmosphère peu épaisse ; c'est la raison pour laquelle le niveau de radiation provenant du cosmos y est élevé. Les plantes vont devoir être résistantes : tel était notre sujet," a dit le responsable de l'équipe de recherche, Martin Hajduch de l'Institut de génétique et de biotechnologies des plantes de SAV (L'Académie des Sciences de Slovaquie) à Nitra.

Cette recherche a également prouvé que si jamais les gens étaient obligés de se nourrir de fruits contaminés après une éventuelle catastrophe nucléaire, il ne leur arriverait rien.

Les savants ont créé deux champs dans la région de Tchernobyl : l'un à 5 km et l'autre a 100 km de la centrale nucléaire. Ils y ont planté du soja et du lin, dans le but d'observer la plantation jusqu'à sa 4ème génération. Ils ont découvert que les protéines s'y accumulaient de façon différente : ainsi, ils ont proposé un modèle de travail pour examiner l'adaptation de ces plantes aux conditions d'un milieu radioactif.

Les plantes absorbent à peu près 10% de la radioactivité contenue dans la terre. "Ce qui est très intéressant c'est que les graines n'étaient plus radioactives. La plante a un mécanisme de protection à l'aide duquel elle protège ses futures générations," a constaté Hajduch. Il s'agit d'une première recherche qui révèle l'essence moléculaire de l'intérieur des cellules des plantes lors du processus d'adaptation.

Les résultats de cette recherche ont été publiés par le magazine de l'entreprise chimique américaine, Journal of Proteome Research. Celle-ci l'a ajouté à son "press pack" qu'elle envoie à peu près à 2000 journalistes dans le monde entier. Par la suite, de nombreux médias américains se sont intéressés à l'équipe de Hajduch : parmi elles, on peut mentionner Discovery Channel, et les magazines New Scientist, Science et Wired Science, mais aussi des médias Japonais ou Israëliens.

Le partenaire de ce projet, Namika Rashyd de l'Institut de biologie des cellules et de l'ingénierie génétique de l'Académie des Sciences Ukrainienne ; les frais sont pris en charge par un programme-cadre de l'Union européenne. Le projet a débuté en 2001 et va durer jusqu'en 2007.

 

Issaka Salia Ousseini
issakasalia@yahoo.fr
Maroc
Niger
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