Avancée vers l'agriculture bio

Publié le par Issaka Salia Ousseini

La Coopérative Bourgogne du Sud organise, chaque année, des journées techniques viticoles. La dernière en date s'est déroulée sous forme d'un rallye.

V endredi dernier, la Coopérative Bourgogne du Sud avait réuni une partie de ses adhérents viticulteurs (120 personnes) de Saône-et-Loire et de Côte-d'Or. Sous forme d'un rallye, les vignerons ont parcouru un itinéraire technique au cours duquel des professionnels leur ont expliqué la viticulture durable (nouvelle appellation de la viticulture raisonnée), la viticulture biologique et la viticulture biodynamique. Un thème sur les outils d'entretien du sol organisé par les entreprises Faupin et Boisselet était aussi au programme.

« Les différentes techniques abordées aujourd'hui sont une avancée vers l'agriculture biologique. Ce sont trois paliers avec un seul et même objectif. Celui d'utiliser le moins possible et à bon escient des intrants polluants », explique Philippe Mangold, chef de marché vigne à la Coopérative Bourgogne du Sud.

Produits de synthèse

« En biologie, ce sont des produits de synthèses comme le cuivre et le soufre qui sont utilisés pour lutter respectivement contre le mildiou et l'oïdium. L'ensemble des techniques est intéressant. C'est au vigneron de s'adapter et à la coopérative d'effectuer un gros travail de recherches sur ces techniques qui ont pris de l'ampleur, notamment en côte de Beaune et de Nuits », poursuit le technicien, non sans souligner que les différents produits alternatifs testés ont résisté à des attaques de mildiou ou d'oïdium soutenues.

Pour aller plus loin, la Coopérative beaunoise a mis en place des contrats de service afin d'effectuer un suivi contractuel des domaines, station météo à l'appui, évaluation des risques mildiou et oïdium et avertissements aux vignerons.

Les techniques en « bio » demandent toutefois un suivi permanent et une vigilance accrue du viticulteur qui doit avoir un œil sur le ciel et l'autre sur sa vigne.

Un coût

Le coût du « bio » est aussi assez considérable puisque cette technique demande plus de traitements (cette année, pour l'instant, c'est 11 traitements pour 7 en viticulture durable). Donc plus de pollution avec le tracteur. Les arguments du « pour » ou « contre » le bio sont donc innombrables, mais il est clair que les techniques revenant à l'utilisation de produits « sains » ne peuvent qu'être salutaires pour l'avenir et l'environnement.

« Dans ces techniques, il y a des choses efficaces. Il faut faire des essais pour comprendre », conclut Philippe Mangold.

En Bourgogne, ce serait plus de mille hectares des 29 500 ha de la surface du vignoble qui serait en culture « bio », soit trois fois plus qu'en 2000.

Au total, une centaine de domaines ont reçu une certification bio (la moitié est située en Côte-d'Or). C'est la plus forte progression des cultures bio en Bourgogne.

Gilles Mathieu
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article